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L’eau

Pénurie d’eau

Eau potable : La Clusaz sécurise l’avenir avec des retenues d’altitude


Pour faire face aux épisodes de sécheresses répétitifs et aux pénuries d’eau potable prévisibles, la commune de La Clusaz a décidé de créer une retenue d’eau d’altitude de 150 000 m3 d’eau potable mobilisable en cas de situation exceptionnelle.

Dans l’avenir, l’eau potable sera au centre des préoccupations planétaires. Des territoires jusqu’ici préservés seront confrontés à des pénuries. Ce n’est pas un hasard si des multinationales ont fait l’acquisition à grand prix de sources d’eau de qualité dans le monde entier. Elles savent que l’eau sera l’or de demain.
Jusqu’à présent, les retenues d’altitude construites en montagne l’étaient exclusivement dans l’objectif d’alimenter la fabrication de neige de culture en hiver. Progressivement, celles-ci deviennent polyvalentes et sont équipées de revêtement alimentaire et alimentées exclusivement en eau potable, afin de pourvoir aux besoins des populations en période d’étiage ou de sècheresse, sur place en montagne, ou en plaine. C’est la solution actuellement étudiée par la commune de La Clusaz. Favoriser et financer l’évolution 4 saisons pour assurer les transitions et pourvoir aux besoins en eau des habitants de la commune.

Approvisionnement en eau instable – retenue indispensable

Les études menées par O des Aravis, opérateur public de gestion de l’eau, et la commune de La Clusaz ont permis de mesurer et anticiper les évolutions climatiques et d’anticiper l’évolution des besoins en eau du territoire. Pour assurer à long terme l’approvisionnement de tous, des aménagements d’une importance stratégique sont nécessaires. Les ressources disponibles pour alimenter le village, fluctuent au gré des aléas climatiques et des saisons, et ne représentent malheureusement plus une solution suffisamment sûre.
La solution est donc la construction d’un réservoir de 150 000m³ dédiés à l’eau potable et à la production de neige de culture. Si ce projet pérennisera l’approvisionnement en eau pour la consommation, il contribuera également à conforter l’activité ski existante, pierre angulaire de l’économie locale. Cette continuité de nos activités ski sera motrice du financement des nouvelles orientations touristiques, basées sur ses valeurs intrinsèques : respect des montagnes et des personnes qui la peuplent.

Enjeu crucial et polémique écologique

Plusieurs études indiquent qu’à l’horizon 2050, il pourrait y avoir un déficit en eau à hauteur de 50 000 m3 en tenant compte de l’état actuel de la population et des perspectives de croissance prévues au PLU (Plan local d’urbanisme) actuel de la ville. Actuellement, aucune des retenues en exploitation n’est alimentée en eau potable, ni même en capacité de stocker de l’eau potable. Leur revêtement n’est pas conforme aux normes alimentaires et elles sont en grande partie alimentées par des eaux de ruissellement impropres à la consommation humaine. L’agrandissement des quatre retenues existantes a été étudié mais il n’aurait permis de couvrir que 30% de l’approvisionnement du village en 2050.
« La mairie a mené avec l’État et des experts de nombreuses études » indique Arthur Thovex, Conseiller municipal chargé de l’environnement et du développement durable, confirmant qu’elles « ont permis d’éviter et de réduire au maximum les impacts ». Malgré tout, lorsque cela n’a pas été possible, « nous avons compensé les surfaces impactées en dépassant largement nos obligations réglementaires : en récréant 8 fois plus de zones humides par exemple, ou en délimitant une zone de près de 5 hectares de forêt à proximité immédiate du projet où toute intervention humaine est proscrite pendant 80 ans », ajoute-t-il.
Il se construit de milliers de retenues d’altitude partout dans le monde, mais celle de la Colombière a soulevé des questionnements par sa taille. La Clusaz a opté pour le partage en toute transparence les études confiées à des experts indépendants tels Philippe Rousset - Hydrogéologue - Docteur en Géologie Appliquée ou encore Carlo Maria Carmagnola - chercheur à Météo France et au Centre d’Études de la Neige (Dianeige recherche et formation sur la neige dans les domaines skiables), tous deux chargés de trouver les solutions les plus adaptées pour faire face aux enjeux de l’eau dans l’avenir.

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