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Météorologie

Un « dôme de chaleur » met l’ouest du Canada et des Etats-Unis en surchauffe

Des températures qui flirtent avec les 49°C, des prévisions météorologiques qui alertent sur la probabilité de voir tomber à nouveau de nombreux records de chaleur, les villes de ces régions sont en alerte face à un phénomène naturel aux effets exacerbés par le réchauffement climatique.

Les superlatifs commencent à manquer comme les graduation des thermomètres commencent à manquer pour décrire le phénomène météorologique qui affecte l’ouest du Canada et des Etats-Unis.
Du jamais-vu. Samedi 26 et dimanche 27 juin, plus de 40 nouveaux records de température ont été enregistrés dans la province de Colombie-Britannique (ouest du Canada). Lytton y est devenue la ville détentrice du record de chaleur absolu dans le pays depuis la tenue des registres météo : 46,6°C. Plus chaud qu’à Dubaï. Un peu plus au sud, dans le nord-ouest des Etats-Unis, les records tombent en pagaille, poussant les autorités à donner l’alerte : elles craignent de voir les hôpitaux se remplir de victimes de coups de chaud et redoutent le départ de feux de forêts dévastateurs.
À l’origine de cette fournaise ? Un « dôme de chaleur » au-dessus du nord-ouest américain. Mais quésaco ?

Un phénomène naturel observable partout dans le monde

À l’origine de ces températures extrêmes se trouve un phénomène bien connu : la remontée vers le nord d’une masse d’air très chaude arrivée du Mexique, à laquelle s’ajoutent des conditions anticycloniques qui favorisent ce qu’on appelle de la subsidence. La subsidence est un effet de compression d’une masse d’air produit par un vent soufflant à la verticale. En s’écrasant sur le sol, la masse d’air chaud augmente encore sa température. C’est le même effet que l’on obtient avec une pompe à vélo : quand on l’actionne avec force et rapidement, l’air chauffe. C’est le phénomène de compression.
L’expression « Dôme de chaleur » est donc l’expression utilisée pour décrire les conditions anticycloniques (il fait chaud) qui appuient l’air chaud sur le sol, favorisant encore plus de dégagement de chaleur.
Les conditions qui ont donné naissance au dôme de chaleur installé sur l’ouest de l’Amérique du Nord, peuvent donc se produire partout dans le monde. Nous en avons déjà connu un en France dans la Drôme et le Vaucluse en juin 2018. Les températures étaient montée rapidement à 45°C. Plus récemment, en mai, la Sibérie a connu le même phénomène. Il est donc tout à fait possible de voir se reproduire ce phénomène sur l’ouest de l’Europe avec son corolaire de risques : sanitaires (chaleur létale), agricole et environnementaux. Si tous les météorologistes s’accordent pour dire que le réchauffement climatique n’a aucune cause dans le phénomène, en revanche ils affirment tous qu’il en amplifie grandement les effets.

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